La photographie que je pratique.
Ce qui m'intéresse le plus dans la photographie est sa forme contemplative aussi appelée Miksang, ce qui veut dire "bon oeil" en tibétain. En aparté : les traditions tibétaines sont très présentes dans ma vie. Dans mon activité d'accompagnante, j'utilise la numérologie karmique tibétaine pour lire les messages de l'Âme, je réalise des bains sonores aux bols tibétains. Et je suis marraine d'une adolescente tibétaine !
Je poursuis mes propos : la tradition tibétaine nous invite à voir notre monde avec de nouveaux yeux, dans l'ouverture, dans l'attention du détail, dans un lien intime et profond avec la vie, plutôt que l'agitation et la discursivité.
Utiliser la photographie de manière contemplative permet de m'ouvrir à ce que l'Univers m'offre de beauté, de simplicité, d'émerveillement, tel qu'il se présente à moi à l'instant. C'est ce moment que la photographie me prend. C'est le moment où je vois et la seconde d'après je m'arrête.
La photographie contemplative m'a appris à ralentir, à percevoir autrement, à saisir la beauté, à accueillir les sensations de mon corps à la seconde, à être dans un espace de paix, à être liée à mon Âme loin des pensées et vraiment faire l'expérience du moment présent.
L'approche photographique Miksang est en trois temps :
- le flash de perception, le moment de brèche entre l'agitation de nos pensées et de nos actions et la prise de conscience de l'espace dans lequel nous nous trouvons, sans jugement, sans analyse.
- un temps d'arrêt pour stabiliser la perception ;
- la formation de notre perception avec l'appareil photographique, sans ajouter, sans modifier, dans la lumière naturelle, à la vitesse réelle avec ce que l'on perçoit. On n'utilise alors pas de filtre. Les photos ne passent pas au travers de logiciels de transformation, de réglage de l'image.
Nous restons dans notre présence dans le monde et l'éveil de nos sens. C'est cela la photographie contemplative que je pratique.